Adrien aux champs
Quand au petit matin le hameau dort encore,
⌈Que l’air est embué de rosée et d’odeur⌉,
Adrien met ses bottes et son bonnet de laine.
Il est temps au printemps d’aller semer les graines.
Sa sœur tient la maison et s’occupe des bêtes
Sans jamais dire un mot, elle est un peu simplette.
Elle ne dit pas oui… elle ne dit pas non…
Elle ne sait jamais… elle est un peu ronchon !
Lui, seul homme à la ferme, est un célibataire
Et doit obéissance à sa très vieille mère
Qui lui dit fermement de ne jamais traîner.
Le climat, rude ici, a buriné ses traits ;
De son regard vert d’eau qui, parfois, vire au gris,
Il scrute les nuages et remercie la vie.
Quand de sa main caleuse il émiette la terre,
Ce geste ancestral lui rappelle le père,
Et lui, gamin farceur, qui courait dans les prés,
Éparpillant le blé qu’il eût fallu semer.
Mais pour la nostalgie il n’a guère le temps,
Il goûte le bonheur au milieu de ses champs.
bravo pour ce poème simple et beau! j’en ai le frisson…
et je suis très admirative de ce talent : écrire la poésie! (pour moi j’aime en dire mais je ne sais pas l’écrire)
@MaOelle, j’ai vous ai peut-être fait une commentaire un peu court pour votre texte “confession”
Ce que vous ne savez (peut-être) pas, c’est qu’il est réellement un poème en prose ! alors continuez. Faire des rimes, compter les pieds, etc, ce ne sont que règles et fioritures… Il y a des vers qui ne sont pas de la poésie, et de la prose poétique.
Très bonne soirée.
Sublime.
Superbe poème qui m’a rappelé tant d’anciens disparus.