Je suis une corde rurale et ancestrale, de très grande qualité.
Depuis la corderie familiale, où l’on m’a fabriquée, jusqu’à ce soir d’automne où j’ai serré le cou du vieux fermier, il s’est passé bien des années.
De facture inusable, incassable, je menais les bêtes au champ et ai fait sauter et grimper bien des enfants.
Le jeune secouriste qui nous a décrochés et dénoués m’a sauvée.
Il était aussi plaisancier et, pour amarrer son voilier, m’a conservée.
J’aime bien les rimes internes. J’aime aussi la magie du poème : chaque vers ouvre en grand les portes à mon imaginaire ! Avec chacun d’eux, toute une histoire qui m’appartient déjà (sans même que j’en sois forcément conscient) imprime ses émotions dans ma lecture.
On pourrait vous reprocher de ne faire que survoler le sujet, mais, vous l’annoncez vous-même : “La vie très condensée d’une corde”. Et puis il y a le titre, bien sûr… Alors j’ai remplacé “survoler” par “effleurer”, et j’ai relu… Trois fois. Et j’ai tout compris ! (sourire) : vous êtes en train d’inventer un nouveau genre poétique ! : la poésie narrative [concentrée] d’inspiration nippone ! (Avec une touche de naturalisme discret… un peu bourgeoise ?)
Amusant, votre commentaire! J’avoue que j’écris souvent d’un jet et me surprends du résultat, c’est la magie de l’AlgoMuse et de tous les bons ateliers d’écriture.
Suis, effectivement très sensible à la poésie extrême-orientale (et à toutes les formes d’art qui proviennent de cette partie du monde).
Mais de-là à inventer un nouveau genre poétique…? Si cela s’avère le cas, vous en serez l’initiateur!
Une corde peu prolixe mais tellement attachante (c’est son rôle me direz-vous).
Des images fortes avec des mots simples. Deux faits marquants alternés par une description, comme une pause, une respiration. Bravo