Repas de famille à l’ère de l’Anthropocène
Plutôt que de nourrir la pauvre dérision
D’un Etat qui peut tout mais qui échoue partout,
Ou celle encor d’un Dieu qui jouerait son va-tout
Sur l’avenir de l’homme qui serait sa passion ;
Plutôt que de mourir dans la piètre illusion
Qu’élite et bienveillance s’accordent à tout coup,
Plutôt que de rejoindre, dès que tranché mon cou,
Les imbéciles heureux qui n’eurent pas vision,
Je préfère partir et frustré et hargneux,
Et teigneux et usé, révolté, mais… heureux !
Je n’aurai pas su dire les mots qu’il fallait,
Pas mieux su prévenir farouche opposition,
Mais au moins j’ai tenté, comme cochon de lait,
Sur la table servi… je gueulais comme un lion !
Je dédie ce poème @Ma Pie & @Sklaera
Ah ben voilà! un cochon hargneux mais heureux !
Cela dit pour répondre à la sympathique dédicace, je ne crois pas avoir dit dans mon précédent commentaire que l’on puisse avoir deux approches différentes quant au climat. Je crois juste avoir dit que de garder de la légèreté ( un peu…) ne nuit pas. Enfin pour moi , c’est salvateur… et surtout cela n’est nullement révélateur d’un manque de conscience, ou pire encore d’un leurre intellectuel. Je m’arrête là.. sinon je vais écrire un plaidoyer sur la nécessité de se nourrir de douceur pour bien lutter.😅
j’ai beaucoup aimé ce sonnet !
Excellent, jubilatoirement cynique et rien qu’au vu de l’image (où diable l’avez-vous trouvée?), j’ai eu un bel éclat de rire et repensé au film “Delicatessen”.
Et merci pour la dédicace, @Guillaume du Vabre ( @algo )!