Démarche mécanique, vieux pantin disloqué
Regards mélancoliques pour une vie cassée.
Des colères soudaines, des élans de tendresse,
Pour ces instants de haine mais remplis de détresse.
Les sentiments s’emmêlent, les pensées s’entrechoquent,
S’en vont à tire d’ailes en mélanges baroques.
Rire comme un enfant pour cet homme flétri,
Donne un parfum d’encens au douloureux ennui.
Rictus de douleurs de l’esprit qui s’égare
Qui trébuche et prend peur, avec des yeux hagards.
Ombre de son passé, absent de l’existence
Hier, fier, admiré, il stagne sans substance.
Soulager tendrement, à travers le désert
Des silences dolents, cet homme qui espère ;
Effacer doucement, distraire, pour un moment,
Quand il est encore temps, ses ténébreux tourments.
Et d’un commun accord sans pourtant rien se dire
Vivre encore et encore, sans peur de l’avenir.
De la profondeur dans les mots, à chaque ligne pour exprimer ce tourment qu’est cette maladie. Magnifique !
Je ne puis que reprendre tous les autres commentaires tant il est difficile de trouver les mots pour exprimer l’émotion qui étreint à chaque ligne. Grand merci pour ce beau moment.
Magnifique tant dans la réalité que dans l’écriture. Merci
je t’aime
Tu es partie de ces seuls vers Mélanie : “Et d’un commun accord sans pourtant rien se dire” et “à travers le désert des silences dolents” pour créer poème extraordinaire ? Alors là, c’est éblouissant ! On sent le vécu, la compassion, la compréhension. Quelle belle empathie ! Et quel talent !
C’est vraiment très beau.
Que dire ? Votre poème m’a tellement ému que les mots seraient fades… Vous atteignez à la poésie réaliste… tout en gardant la poésie ! Je vous salue, @melanie chaine.
Je me joins à cette excellente analyse de @Yan Romair ! J’aurais dit “…vous atteignez au réalisme en poésie tout en gardant la poésie !”, mais la nuance est de bien peu d’importance à l’aune de la beauté de ton poème @melanie chaine.
Tout à fait d’accord avec ta nuance Guillaume. D’ailleurs, “poésie” et “réalisme” sont assez difficiles à marier… Et c’est l’exploit que je voulais saluer ! Mais tu l’avais bien compris…