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Là, juste devant mon rideau, derrière les barreaux, les barreaux du balcon, le balcon du vieux con, le vieux con du quartier, deux femmes s’arrêtent et conversent. Oh, jusque là, rien d’improbable, nous sommes à Disneyland.

Un chat, un vieux chat, un genre de chat « vieux con » s’arrête à son tour, se pose sur son croupion et les observe attentivement. « Que peuvent bien se dire ces commères pour s’animer autant ? » C’est la question que se pose, évidemment, notre vieux chat. Car il faut dire, que lui ne parle que chat. Du langage des humains, il ne comprend rien. Tout au plus, quelquefois… « mon minou, mon matou… », enfin ce genre d’onomatopées plus ou moins spontanées que les hommes, enfin que les femmes surtout, lui prodiguent dans le feu des pulsions animales qui les animent encore un peu, quand il pleut.

Vous m’aurez compris : il n’y comprend rien !

Mais notre vieux-chat-con, qui est loin d’être c…, se dit à lui-même qu’il pourrait bien comprendre à seulement déchiffrer le langage des gestes. Car elles bougent, elles bougent dans tous les sens ces bavardes affolées !… Et l’une de mimer Maryline Monroé, et l’autre de singer Thérésa au mouroir, rien n’y fait : elles s’agitent !

Et lui de se dire encore : « Mais c’est là qu’est la compréhension : dans la gesticulation… ».

Le voilà qui s’embarque dans sa réflexion. Si l’on peut tout comprendre d’une conversation dans sa gesticulation, c’est donc bien qu’il y a fascination ! Et s’il y a fascination, c’est qu’il y a… abnégation ?

Fatigué d’intellection, le vieux chat renonce à comprendre et, économe de toute action, se réfugie un peu comme pulsion, chez celle, la seule, qui l’appelle « mon mignon » !

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